Irkoutsk la pitoresque
J'arrive à Irkoutsk, la capitale de la Siberie. Les alentours de l'aéroport me plaisent aussitôt. C'est bordélique, il y a des visages, c'est venteux, ça sent l'aventure. Circonspect, je cherche vaguement un bus, puis me décide pour un taxi -méfiant, c'est la même partout avec les touristes. Gagné, celui que je choisi si précautionneusement sent l'alcool, mais il m'a l'air clean. On convient d'un prix, je paierai 30% de plus.
La ville est grande, des longues rues semblent la traverser de part en part. Les immeubles sont plutot moches , les voitures poussiéreuses, les bus datent. Dans le centre s'intercalent des maisons en pierre et des maisons en bois. Leur état n'est pas uniforme, les peinture souvent défraîchies alternent avec des façades rutilantes. Des petites échoppes alternent avec des magasins plus chics. Tout est côté à cote. Comme si le maire en était à son premier sim city. Why did you build here ? - because it was possible ! Je prends un café et un pain au chocolat dans une vraie boulangerie, créé par un belge, c'est cher, mais c'est très bon. Je discute dans l'auberge, demandant ou est le centre. Elle me dit ici, ah.
Effectivement Irkoutsk n'a pas l'air centralisée. J'imagine qu'elle est une ville de passage, de transit orientée d'est en ouest. Entre l'Asie et l'Europe. Au niveau voyageur d'ailleurs, les gens qui ont prit le transiberien me raconteront qu'ils n'ont croisé que des russes, alors qu'ici nous sommes nombreux européens et asiatiques. Un carrefour au nord de l'Asie ...
La ville n'est pas uniformément belle, mais elle est pittoresque au possible. Et sûre on m'assure, j y crois d'ailleurs. Il y a de nombreuses voitures japonaises, avec le volant à gauche ... de l'import d'occasion je me dis. Les trams sont anciens. Il y a du monde, et du monde qui fait un flash mob ur les quais. Le soir un homme passe en dérapage sur la route. Je mange solide et local pour 5 balles.
Allez hop 'I love Irkoutsk'.
J'y retournerai après mes jours sur le lac. Le temps d' acheter de quoi m'emmitoufler en mongolie et faire le visa (simple et en un quart d'heure ... à condition de pouvoir récupérer l'attestation d'assurance). Demain, enfin, le transiberien pour huit heures, en seconde classe (il y en a trois) direction Ulan ude, le trajet longe le lac ...
J'aurai eu le temps de marcher dans les rues, il faisait beau, et de visiter une superbe cathédrale et deux marchés. J'allais invisible, j'ai l'air ici d'un autochtone. Vers 17 heure, la lumière redevenait si particulière et le temps chaud, j'en oubliais ma doudoune dans un bus, récupéré par chance l'arrêt suivant: le terminus. J'allais acheter mon premier billet, en tram et en bus, bien entendu.
Suivi, d'un peu de vodka et d'un peu (tout petit peu) d'omul cru, amener d'un russe de passage vers vladivostok. Les auberges ont du bon.